De 200 salles en 1975, la loi du 31 octobre 1975 a fait chuter le nombre à 136 l'année suivante. Ce nombre
tombe à 72 fin 1981, mais la part des films X est encore de 13% de la fréquentation de Paris intra-muros et 5% sur la France. Les plus gros succès du genre attirent environ 170 000
spectateurs. Les deux réalisateurs dans le vent sont alors Burd Tranbaree (Les bas de soie noire, Initiation d'une femme mariée) et Gérard Kikoïne (Bourgeoise et
pute). La ressortie d'Exhibition attire encore 87 000 spectateurs en 1983.
L'année suivante marque une cassure. Les temps ont changé (la peur du SIDA apparaît) et l'esprit libertaire des années 70 a progressivement laissé le champ à l'esprit libéral des années 80. L'essor de la
vidéo permet au spectateur de film érotique (hard et soft) de rester chez lui. Le marché du X en salles s'effondre, comme l'illustre bien le plus gros succès de 1984 qui fera moins de la moitié
de celui de 1983 (55 000 contre 134 000 entrées sur Paris). Le mouvement s'amplifie en 1985, lorsque Canal+ est autorisé à diffuser un film X par mois (ce qui sauve la chaîne de la
faillite). Le premier sera Exhibition. Le même phénomène se produit dans tous les pays à l'image de ce que décrit très bien Boogie Nights de Paul Thomas Anderson qui s'inspire de
l'histoire du hardeur John C. Holmes. En 1991, il n'y a plus que 24 salles X sur toute le territoire français et, dix ans plus tard, une seule à Paris (Le Beberley -
75002).
Même pour le film de charme (soft), la fréquentation s'érode. Emmanuelle 4 (1984) côté France et 9 semaines et demie (1985) côté États-Unis sont les derniers films érotiques à
connaître un succès en salles. John Derek, en association avec sa femme Bo Derek
(révélée dans Elle de Blake Edwards) et David Hamilton connaissent l'échec alors
qu'ils représentaient les réalisateurs à succès du film érotique soft à la fin des années 70. Le film érotique soft se cantonnera désormais à des productions télé calibrées pour les secondes
parties de soirée. L'érotisme des films des années 80 et 90 est moins naturel. On joue davantage sur la suggestion (Sharon Stone dans Basic Instinct) et la sensualité (Exotica ou
L'Amant (film)). Seul le cinéma espagnol donnera au nu un peu de chaleur avec des personnalités tels que Pedro Almodóvar (Attache-moi) ou Bigas Luna (Les vies de Loulou).
Néanmoins les jeunes actrices n'hésitent plus à se dévêtir pour accéder à la célébrité.
La création d'un journal du hard sur Canal+, la baisse du prix des cassettes (qui passent de plus de 150 euros en 1984 à moins de 15 euros quinze ans
plus tard), la publicité faite par les chaînes de télévision aux stars du X et l'essor du DVD finissent par déculpabiliser les spectateurs. Brigitte Lahaie et
Traci Lords furent parmi les
premières vedettes du genre (elles tentèrent par la suite une reconversion dans le cinéma traditionnel - Henry et June pour la première et Cry-Baby pour la seconde mais sans
succès).
Le marché de la vidéo hard explose et de véritables empires
du sexe filmé sont créés (le suédois Private ou l'américain Vivid
par exemple) profitant de l'essor de chaînes de télévision spécialisées (Play-boy TV aux États-Unis dès les années
80, XXL en
France au milieu des années 90). Les films érotiques hard assurent plus de 75% des recettes de pay-per-view dans les hôtels et les cassettes X quittent les magasins spécialisés pour
être vendues dans les kiosques à journaux traditionnels... Ce cinéma crée ses vedettes : les hommes restent (Christophe Clark, Tom Byron, Roberto Malone,
Rocco Siffredi), les femmes
passent (Traci Lords, Praisley Hunter, Julia Chanel, Tabatha Cash, Laure
Sinclair...). Les dialogues n'étant pas fondamentaux, les stars accèdent rapidement à un statut
international à l'instar de l'italienne Selen ou des nombreuses nymphettes de l'Europe de l'Est : Tania Russof, Lea Martini, Anita Blonde...). L'interview accordé à
objectif-cinema.fr par Ovidie, actrice et réalisatrice de films pornographiques, est particulièrement instructive pour comprendre la réalité d'une production X aujourd'hui. Au milieu d'une production de
niveau très médiocre, ressortent des films de qualité qui s'appuient sur des réalisateurs tels qu'Andrew Blake (ancien photographe) Marc Dorcel (ancien
producteur), Pierre Woodman (ancien policier) ou encore Paul Thomas et John Leslie (deux anciens acteurs du X du début des années 80).
Les Hot d'Or, qui récompensent chaque année
les meilleures productions X, sont carrément devenus l'un des événements majeurs des festivités du festival de Cannes... Le cinéma traditionnel fait de plus appel aux comédiens du
X : Ovidie dans Le pornographe et Mortel transfert, Raphaëla
Anderson et Karen Bach dans Baise-moi, Rocco Siffredi dans Romance.
L'année 2000 a marqué la rencontre entre le cinéma traditionnel et le X. D'une part, Baise-moi
de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi (ex-hardeuse) se voit retirer son visa d'exploitation dans le circuit normal. D'autre part, 15 ans après la
fellation de
Maruschka Detmers dans Le
Diable au corps, celle non simulée du film de Patrice Chéreau dans Intimité ne provoque plus aucune polémique. Enfin, Lars von Trier (Palme d'or à Cannes 2000 pour Dancer in the Dark) a produit un vrai film X : Pink prison qui contient d'authentiques scènes hard. (Wikipedia)
Extrait de "La Mante Religieuse"
Et oui maintenant si on veux voir un film X il suffit de l acheter et sur Internet il y a plein de vidéo il n est plus nécessaire de se déplacer et si on regarde avec sa partenaire et que le film nous chauffe on est tout de suite sur place enfin tu voit ce que je veux dire
Bisous
Bisous ...
En espérant que la production remonte la pente pour nous offrir plus de productions de qualité.
Bises coquines ...
tu est sur que tu ne voit pas petite coquine
Bisous
Bisous ...
Google est ton ami ...
Bises ...
je vous rejoins sur les films amateurs, je trouve ça largement plus excitant que les films traditionnels.
surtout les 1ers laetitia qui pour moi, ont fait l'effet d'une bombe, j'avais adoré !
Bises coquines ...